« Ces portraits, c’est toujours un peu moi, une quête en vain»

Travailler la ressemblance, c’est jouer avec un écart plus ou moins prononcé entre une représentation de soi et le réel. Maxence se reconnaît toujours un peu dans la bizarrerie des proportions, dans le désordre apparent de l’ensemble, dans l’expression d’un regard et la force plus ou moins appuyée d’un trait. Il attribue des significations aux couleurs avec lesquelles il joue. Chaque portait est comme la résultante d’une impression qu’il a de lui-même à un instant T. Aujourd’hui il ne s’attache pas aux détails fidèles d’une représentation de sa propre identité. En effet, le portrait photographique est à mille lieux de sa démarche. C’est une impression de lui-même exposée, là, devant lui, qui compte. Peut-être une impression universelle de l’homme, évitant la caricature et les faux semblants.

 

« J’aime déplacer mes tableaux, voir comment ils dialoguent avec des environnements différents»

Maxence peint avec le tableau fixé au mur. Parfois il est debout, parfois assis sur une chaise métallique qui l’oblige à rester vigilant et alerte. Au centre de son atelier, il a installé un fauteuil jaune sur lequel il s’assied et observe longuement. II aime  déplacer le tableau pour le regarder autrement. Pour lui, les déplacements sont comme des nécessités. Il le prend à l’extérieur de l’atelier pour le voir à la lumière du jour. Il aime aussi le poser dans un lieu habité. C’est d’ailleurs très souvent au mur de la salle à manger de ses parents qu’il l’accroche. Faire exister un tableau dans un lieu habité, c’est lui offrir la possibilité d’exister autrement pour engager un nouveau dialogue. Et là, sur le mur de la salle à manger, à deux heures du matin, il l’examine pour déterminer s’il peut lui attribuer un statut de création aboutie. Mais le doute demeure toujours .

 

« Parfois avec mes tableaux, il y a comme une évidence, si le soulagement ne surgit pas, il faut poursuivre la recherche, peut-être changer de direction, parfois détruire l’existant et repartir à zéro.»

Il y a des moments où le pinceau est à l’œuvre parce que l’énergie est suffisamment agissante pour créer. Il y a des moments où, installé dans son fauteuil, le corps affaissé, il scrute sa peinture dans un engagement guerrier. Maxence, malgré lui, construit souvent un rapport conflictuel avec l’œuvre en cours. C’est rarement une partie de plaisir, dit-il. L’enjeu est toujours le même : sentir de façon très physique que le médium le fait vibrer. Le medium lui donne un peu plus d’être, c’est-à-dire un sentiment qu’il n’est pas que ce rapport conflictuel avec le monde et avec lui-même mais qu’il est bien davantage que cela : un sujet agissant, maniant les possibles avec l’espoir d’un « je » plus apaisé.

 

« Les couleurs sur la toile, sont comme une suite d’accords que je trouve apaisant ou puissant à l’oreille. »

Maxence cherche des combinaisons de couleurs qui donnent de la force au portrait. Et puis, il y a des tâches qui distordent et viennent bousculer le regardeur, mais les tâches trouvent leur place de toute façon. Le tableau sale ou la couleur salie est une caractéristique forte de l’œuvre de Maxence. Si sur le plan moral, salir c’est abaisser, avilir, déshonorer, pour Maxence, salir, c’est bien autre chose, c’est donner de l’humanité au portrait. C’est regarder en face les affres de l’existence. C’est dire l’imperfection et l’incomplétude. Maxence aime raconter des histoires en faisant la part belle aux accidents, à l’abandon et ...

 

« La visite des musées, c’est comme une impulsion qui me permet de peindre avec davantage de liberté. »

Dans les musées, Maxence est très souvent surpris par l’audace des artistes et leurs gestes qui transgressent les normes académiques. C’est comme si la notion du « juste » s’évanouissait pour laisser place à une liberté quasi-totale. Pour Maxence, les œuvres percutantes sont celles très éloignées du convenu et du beau que le sens commun cherche à établir. Parfois les œuvres sont brutes et grossières, parfois elles semblent inachevées et imparfaites. Ce sont ces œuvres de grands artistes qui le nourrissent et qui ne lui donnent non seulement l’élan mais aussi une certaine confiance.

 

 

Une réflexion sur l’altérité :

Les portraits de l'exposition mettent en lumière les diversités existant entre les êtres humains. L'altérité désigne la différence entre soi et les autres. Cela peut inclure des différences culturelles, ethniques, religieuses, linguistiques ou autres. Cette diversité est ce qui rend notre monde unique et intéressant. L'altérité est un aspect important de notre vie quotidienne qui peut être source de défis, mais également d'enrichissement et de compréhension mutuelle. En apprenant à comprendre et à apprécier les différences chez les autres, nous pouvons construire un monde plus uni et plus inclusif.

 

  • L’ennui de la ressemblance. Imaginez un monde où tout le monde serait exactement pareil. Ce serait ennuyeux et nous ne pourrions pas apprendre les uns des autres. Heureusement, nous sommes tous différents et nous avons tous quelque chose à offrir. N’est-il pas important de comprendre et d'apprécier les différences chez les autres. Cela nous aide à développer notre empathie et notre tolérance envers les autres, ce qui est une excellente chose. Nous pouvons découvrir de nouvelles cultures, de nouvelles façons de vivre et de nouveaux points de vue, ce qui peut être très enrichissant.
  • La différence comme source de conflits. Malheureusement, la différence peut également être source de tensions et de conflits. Beaucoup de personnes peuvent avoir peur de ce qui est différent ou ne pas comprendre les cultures et les croyances des autres. En apprenant davantage sur les cultures et les croyances des autres, nous pouvons développer notre empathie et notre tolérance. Cela peut nous aider à construire des ponts entre les différentes communautés et à créer un monde plus uni.
  • La différence, source d’inégalités. Il est également important de reconnaître les différences de privilèges et de discrimination qui peuvent exister dans notre société. En travaillant ensemble pour aborder ces questions et promouvoir l'égalité, nous pouvons faire progresser notre société vers une plus grande justice et équité pour tous.

 

 

Une réflexion sur l’identité

 

L'identité est un concept complexe et profond qui définit qui nous sommes en tant qu'individus. Cela peut inclure nos croyances, nos valeurs, notre culture, notre nationalité, notre genre, nos talents, nos expériences et bien plus encore. L'identité est en constante évolution au fil de notre vie. Elle est influencée par nos rencontres et nos expériences, ainsi que par les changements internes qui se produisent au fil du temps. C'est une partie intégrante de notre vie et peut nous donner un sentiment de sécurité, de confiance en nous et d'appartenance.

Il est important de s'interroger sur notre identité de temps en temps pour s'assurer que nous sommes toujours en accord avec nous-mêmes et que nous ne sommes pas influencés par les attentes et les normes sociales. C'est en explorant notre identité que nous pouvons développer une compréhension plus profonde de nous-mêmes et nous sentir plus en paix et plus en harmonie avec notre vie.

 

  • L’identité pour mieux se comprendre et donc mieux trouver une place dans le monde. L'identité est une chose très importante pour chaque personne. C'est ce qui fait de toi, toi ! C'est comme une carte d'identité pour ton cœur et ton esprit. Cela peut inclure des choses telles que ta culture, tes croyances, tes intérêts et tes talents.
    Demander à l’enfant de répondre à la question « qui suis-je ? » c’est lui proposer de se définir en mobilisant ses perceptions qu’il éprouve au sujet de lui-même. Et plus l’enfant est conscient de qui il est, plus il est à même de s’ajuster selon les nécessités.
  • L’identité confortable. L'identité est ce qui te rend unique et différent des autres. C'est ce qui te permet de te sentir à l'aise avec qui tu es et ce que tu ressens. C'est comme une jolie veste confortable que tu portes pour te protéger du froid et te faire sentir bien. Il est important de connaître sa propre identité, car cela peut te donner de la confiance en toi et te faire sentir en sécurité. C'est aussi une bonne chose de respecter les identités des autres, même si elles sont différentes de la tienne. Chacun est unique et c'est ce qui rend le monde intéressant ! Alors, poses-toi des questions pour mieux te connaître. Qu'est-ce qui est important pour toi ? Qu'aimes-tu faire ? De quoi es-tu fier ? En apprenant à te connaître, tu pourras mieux comprendre qui tu es et t'aimer encore plus !
  • L’identité pour moi et pas toujours pour les autres. Il est important de s'interroger sur notre identité de temps en temps pour s'assurer que nous sommes toujours en accord avec nous-mêmes. C’est important pour trouver de la joie d’exister, il faut se poser la question si l’enfant que tu es, c’est pour toi ou pour faire plaisir aux autres. C’est bien de faire plaisir aux autres mais il faut aussi se faire plaisir à soi-même en étant qui tu veux être. En prenant appui sur un axe de définition de soi décrit ci-dessus, dans quelle mesure es-tu en accord avec toi-même.